La vie du peintre est tissée
d’enseignements parfois brusques et lents aussi.
Chaque battement de son cœur est une interrogation ;
Chaque coup de pinceau est une partie charnelle
qui se pose sur sa toile.
L’œuvre d’art a vibré de toute son intensité
lorsqu ‘elle a pris forme sous les doigts de
l ‘artiste, dans un travail de gestation.
Elle nait mais, elle est substance fragile ;
Qui peut nommer les étapes, les murs franchis ,
les caps d’initiation avant de pouvoir la contempler, « née », ?
Elle mérite son intégration à l ‘Art quand
l ‘artiste perdant le sens de la maitrise ,
gagne la magie de la liberté .
Petit à petit il acquiert la connaissance du savoir non appris .
Quand l ‘artiste « part », la toile reste ,
mais quel est la nature de ce reste ?
Le doigt de l ‘artiste a été la matrice et
le vecteur du magique moment de la création
Cet instant même ne lui transmet pas l ‘éternité,
elle fut un souffle,une vision .
comme est en cette soirée de Noël, la transmission
De la une naissance d’ une homme unique .
Pourquoi une œuvre serait elle immortelle ?
Par procuration ? Par autorité ?
ces pigments, cette poussière qui a été à la pointe
se dévitalise et reste
un assemblage de particules, de pigments ,
enveloppe , coquille, dépouille
d’un instant de travail et d’ abandon.
Une apparence exposée comme
fut exposée la momie égyptienne.
Sa mort est instantanée ; elle a une nouvelle existence ;
L’art va aller vivre plus loin ressurgir
sous l ‘impulsion d’un autre artiste .
Le tableau ne peut dorénavant parler
qu ‘ aux connaisseurs et aux enfants .
au pire il sera uni aux marchands
de soupe des grandes foires internationales
ou aux vendeurs à la criée des faiseurs
de fric des prestigieuses salles
de commissaires -priseurs.
Pourquoi une œuvre serait elle immortelle ?
Par procuration ? Par autorité ?
©luce caggini
Votre commentaire